Les dîmes à la maison du trésor

Dîme dans la maison du trésor

Extrait de l’ouvrage : « Des Tabernacles aux Temples. Où est la maison de Dieu ? » Hugues N., 08/02/19, p.90

Comment comprendre : « Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, et qu’il y ait de la provision dans ma maison (Malachie 3 versets 8 à 10) » ?

Le dirigeant d’église contraint le paroissien à lui payer l’impôt ecclésial sous la forme d’une dîme à apporter à la maison du trésor. La dîme correspond au dixième de la totalité des revenus (salaire, allocations familiales, argent de poche, bourse d’étude, assurance chômage…).

Le défaut de paiement aurait pour conséquence la malédiction dans la vie du fidèle, selon le prédicateur qui se fonde sur Malachie 3:8-10.

« L’homme trompera-t-il Dieu ? Car vous me trompez. Et vous dites : “En quoi t’avons-nous trompé ?” Dans les dîmes et dans les offrandes. Vous êtes frappés de malédiction, et vous me trompez, vous, la nation entière ! Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, et qu’il y ait de la provision dans ma maison ; et éprouvez-moi en cela, dit l’Éternel des armées : si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction sans mesure. »

Le compte en banque de l’église serait la version 2.0 de la maison du trésor. Pourtant, la maison du trésor correspondait aux chambres servant de magasins ou greniers (Néhémie 12:44) pour toutes sortes de trésors, les offrandes, les prémices et les dîmes, dans le Temple de Jérusalem.

Il n’est nullement question du bâtiment d’église dans le passage de Malachie.

Téléchargement gratuit : http://manus-dei.fr/du-tabernacle-aux-temples-ou-est-la-maison-de-dieu/

L’offrande du prophète dans l’Eglise

L'offrande du prophète dans l'Eglise

« L’offrande du prophète » dans l’Eglise

La fausse doctrine de l’offrande du prophète dans les églises ne sert qu’à enrichir les (faux) prophètes « dimovores » assoiffés d’argent et manipulant le peuple de Dieu. Afin de percevoir une rémunération lors de leurs prédications, ces prophètes se fondent sur deux passages bibliques de l’ancienne alliance où :

  • Saül envisageait de donner une offrande au prophète Samuel, et
  • Naaman, guéri par le prophète Elisée, souhaitait bénir ce dernier par des présents.

Est ce que l »offrande du prophète est une obligation pour les disciples de Christ ? La mise en pratique actuelle de cette offrande peut être réfutée par les éléments ci-après.

D’une part, aucun passage biblique ne cite le versement effectif d’une somme d’argent au prophète Samuel par Saül (1 Samuel 9 verset 5 à 8).

Quand ils furent venus au pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur, qui était avec lui: Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père ne cesse de s’inquiéter des ânesses, et ne soit en peine de nous. Mais il lui dit: Voici, je te prie, il y a dans cette ville un homme de Dieu, et c’est un homme vénéré, et tout ce qu’il dit arrive; allons-y maintenant; peut-être qu’il nous enseignera le chemin que nous devons suivre. Et Saül dit à son serviteur: Mais si nous y allons, que porterons-nous à cet homme? car nos sacs sont vides de provisions, et nous n’avons aucun présent à porter à l’homme de Dieu. Qu’avons-nous avec nous? Et le serviteur répondit de nouveau à Saül, et dit: Voici il se trouve encore entre mes mains le quart d’un sicle d’argent; je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous enseignera notre chemin.

Aussi, Samuel annonce à tout Israël n’avoir rien reçu de la main de personne (1 Samuel 12 verset 1 à 5).

Alors Samuel dit à tout Israël: Voici, j’ai obéi à votre voix dans tout ce que vous m’avez dit, et j’ai établi un roi sur vous; Et maintenant, voici le roi qui marche devant vous. Quant à moi, je suis vieux, et déjà tout blanc. Voici, mes fils aussi sont avec vous; et pour moi, j’ai marché devant vous, dès ma jeunesse, jusqu’à ce jour. 3 Me voici, témoignez contre moi devant l’Éternel et devant son Oint. De qui ai-je pris le boeuf? et de qui ai-je pris l’âne? qui ai-je opprimé? qui ai-je foulé? et de la main de qui ai-je pris une rançon, pour fermer mes yeux sur lui? et je vous le restituerai. Et ils répondirent: Tu ne nous as point opprimés, et tu ne nous as point foulés, et tu n’as rien pris de la main de personne. Alors il leur dit: L’Éternel est témoin contre vous, son Oint aussi est témoin aujourd’hui, que vous n’avez rien trouvé entre mes mains. Et ils répondirent: Il en est témoin!

D’autre part, le prophète Élisée a refusé de prendre les présents de Naaman pour la guérison de ce dernier. Guéhazi a été frappé de la lèpre en s’octroyant ces présents par cupidité (2 Rois 5).

Enfin, il convient de souligner que le gîte et le couvert (l’hébergement et la nourriture) constituent le salaire de l’ouvrier du Seigneur : « demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu’on vous donnera; car l’ouvrier est digne de son salaire (…) » (Luc 10 verset 7).

En tout état de cause, un prédicateur ne peut exiger un salaire mensuel ou des biens matériels au risque de créer un obstacle à l’Évangile comme le craignait Paul malgré son droit de prédicateur (1 Corinthiens 9 verset 1 à 18).

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